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Malaria N° 9 - Sujet N° 2


LUTTE ANTIPALUDIQUE DE LA BANQUE MONDIALE (PRESENTATION DE LA 3ème CONFERENCE PANAFRICAINE SUR LE PALUDISME)
E. Malangalila & J. Mbugua


RESUME
Il existe une vague de fond pour la lutte antipaludique au niveau régional et international. Au niveau régional, les pays se sont engagés sur le programme Roll Back Malaria présenté à la dernière assemblée de l'OMS et au sommet du G8 à Birmingham. En outre, d'importants soutiens sont venus d'agences bilatérales et multilatérales. Les agences de recherche internationales ont formé une Initiative Multilatérale AntiPaludique (IMAP) pour renforcer la collaboration des recherches antipaludiques en Afrique. L'initiative africaine pour la lutte antipaludique à long terme, appelée Nouvelle Initiative Mondiale/OMS fait également partie de cet élan.

REPONSE GLOBALE DE LA BANQUE MONDIALE AU PALUDISME :

1 ) Le «Strategy Paper for Health Nutrition and Population» de la Banque Mondiale propose de mettre davantage l'accent sur des maladies à haute priorité, dont le paludisme. Il est clair que l'activité générale de la banque contre le paludisme aujourd'hui n'est pas à la hauteur de l'ampleur et de la croissance du problème.

2) Les partenaires internationaux ont demandé à la banque d'entreprendre des recherches approfondies sur l'économie du paludisme. Fin juillet, Joe Stiglitz et Jeffrey Sachs, de Harvard, accueilleront une table ronde de haut niveau pour discuter des premiers éléments de cette étude.

3) La Banque Mondiale et les laboratoires pharmaceutiques privés étudient des partenariats pour découvrir et développer des nouveaux médicaments contre les maladies tropicales. La chimiothérapie antipaludique est discutée comme première indication à étudier.

4) A travers le Special Grants Program, la banque a été cofondatrice des principaux soutiens financiers du Programme de Recherche sur les Maladies Tropicales (TDR) à l'OMS. Ce programme concerne 6 maladies mais consacre l'essentiel des ressources et des efforts au paludisme. Au cours des 20 dernières années, le TDR a été associé à la plupart des progrès sur la compréhension du paludisme et de nouvelles technologies de lutte.

REPONSE DE LA BANQUE AU CONTROLE DU PALUDISME EN AFRIQUE :

1 ) La banque a été l'un des principaux partenaires à soutenir l'initiative antipaludique. Avec le programme «Roll Back Malaria» (refouler le paludisme), la banque devrait être à la tête de la mobilisation des ressources en visant des moyens IDA de l'ordre de 300-400 millions de US$ pour une période de 10 ans dans 45 pays d'Afrique. Cette assistance sera délivrée de nombreuses façons selon le principe des approches sectorielles afin d'assurer que le financement de la banque sert à des travaux coordonnés antipaludiques dans chaque pays et ne favorise pas la «projectisation»et la compétition entre les différents niveaux d'activité nationaux.

2) Maladie transmise par vecteur, le paludisme ne peut être traité uniquement au niveau national. Reconnaissance faite, et la capacité limitée de la banque à traiter les problèmes au niveau régional ou infrarégional, une proposition de marché innovant, pour 2 millions de US$, a été soumise afin de soutenir le développement d'un budget programmatique international antipaudique adaptable dans 10 pays africains.

3) La Banque Mondiale finance actuellement la lutte antipaludique dans 22 pays du globe. En Afrique, les 4 pays suivants ont d'importants projets antipaludiques (Madagascar, Sénégal, Ouganda, Comores). Sept autres pays d'Afrique ont également des petits projets ou des projets intégrés dans des progammes essentiels de prévention sanitaire. Le financement effectif de la Banque est estimé à 14 millions de US$.

4) L'organisme de crédits de développement a récemment approuvé un financement d'1 million de US$ chaque année pendant 3 ans, pour aider à mettre sur pied le secrétariat et à financer les travaux préparatoires en soutien de l'initiative africaine.


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Pages maintenues par Dr. Stéphane DUPARC - Octobre 98