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Malaria N° 6 - Sujet N° 3


LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME ET SON VECTEUR : CONNAISSANCES ET PRATIQUES DES MENAGES DES QUARTIERS POPULAIRES DE BUJUMBURA (BURUNDI)
C. Baribwira, L. Kanyange, M. Barutwanayo


RESUME
Le programme de lutte contre le paludisme au Burundi s’appuie sur deux axes principaux : l’amélioration de la prise en charge correcte des cas de paludisme et la lutte antivectorielle comprenant deux volets : l’épandage intradomiciliaire d’insecticides et l’utilisation de la moustiquaire de lit imprégnée.
Afin d’évaluer les connaissances, les attitudes et les pratiques sur le paludisme et son vecteur, une étude a été réalisée de septembre à octobre 1994 dans 3 quartiers populaires de la ville de Bujumbura. Un sondage aléatoire en grappes a été réalisé auprès de 1800 représentants de ménages utilisant un questionnaire avec des items fermés ou semi-fermés. Les résultats ont montré que la majorité des ménages enquêtés savent que le paludisme est transmissible par piqûre de moustique (71,61%) et que c’est une maladie léthale (99,16%). Peu savent (23,77%) que la maladie est plus grave chez l’enfant que chez l’adulte. En cas d’accès palustre présumé, l’attitude de la majorité est orientée vers le recours à une formation sanitaire (84,78 %) plutôt qu’à l’automédication (15,22%). Les moyens de lutte antivectorielle utilisés par ordre de fréquence étaient les serpentins (45,94%), les bombes insecticides (22,22%), les moustiquaires non imprégnées (24,16%). La moustiquaire imprégnée était peu utilisée (5,6%). Les moustiquaires non imprégnées étaient jugées les plus efficaces (30,87%) suivies par les serpentins (22,97%) et les bombes insecticides (29,38%).
Seulement (23,11%) connaissaient le lieu d’achat et (13,11%) le prix de la moustiquaire imprégnée ce qui traduit un marketing social encore incomplet. Au cours du trimestre précédent, la plupart des ménages avaient dépensé l’équivalent d’un prix de moustiquaire imprégnée pour des moyens inefficaces.
Il semble qu’un bon marketing social de la moustiquaire imprégnée donnerait de bons résultats dans ce contexte socio-économique.
L’amélioration du diagnostic et du traitement des accès doit se concentrer au niveau des centres de soins à Bujumbura.

MOTS-CLES : Paludisme, Enquête, Lutte antivectorielle, Moustiquaire imprégnée


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Pages maintenues par Dr. Stéphane DUPARC - Septembre 97