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Malaria N° 8 - Sujet N° 2


PREDOMINANCE DU PRURIT INDUIT PAR LA CHLOROQUINE, SIGNES DE FACTEURS HEREDOFAMILIAUX
O.G. Ademowo, O. Walker & Sodeinde


RESUME
Une enquête a été menée parmi 331 patients auxquels il a été administré de la chloroquine pour la chimiothérapie du paludisme en utilisant un questionnaire pré-testé. L'objet du questionnaire a été de recueillir des renseignements sur les sujets et leurs antécédents familiaux de prurit induit par la chloroquine (PIC). 133 patients (40,2%) ont présenté des démangeaisons à la chloroquine. Tous les patients prédisposés aux démangeaisons à la chloroquine en ont présenté après une administration orale tandis que 4 patients sur 24 (17%) qui avaient pris de la chloroquine par voie parentérale ont éprouvé des démangeaisons. Les antihistaminiques ne se sont révélés être que d'une efficacité réduite contre le PIC.
On a observé que les démangeaisons étaient considérablement plus fréquentes dans les familles (relations de premier degré) des personnes souffrant de démangeaisons mais moins fréquentes chez les personnes ne souffrant pas de démangeaisons. Dans 20 de ces familles, les démangeaisons auraient commencé, semble-t-il, entre les âges de 3 et de 5 ans, tandis que dans 4 familles, les démangeaisons avaient disparu entre 12 et 18 ans. Ceci suggère que le PIC a une base hérédofamiliale. Le pourcentage d'individus prédisposés aux démangeaisons à la chloroquine a augmenté avec l'âge jusqu'à 40 ans mais a diminué parmi les adultes de plus de 60 ans.
Ces résultats montrent que le PIC est un problème majeur dans le traitement du paludisme et que les adultes présentent plus fréquemment des démangeaisons que les enfants. Ils suggèrent également que le PIC est peut être contrôlé par certains facteurs génétiques.


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Pages maintenues par Dr. Stéphane DUPARC - Mars 98