3ème CONFERENCE PANAFRICAINE SUR LE PALUDISME
3rd PANAFRICAN MALARIA CONFERENCE


Conference PanAfricaine

2ème SESSION SCIENTIFIQUE
EPIDEMIOLOGIE DU PALUDISME

SCIENTIFIC SESSION N°2
MALARIA EPIDEMIOLOGY


LE POINT SUR LA SENSIBILITE DE PLASMODIUM FALCIPARUM EN AFRIQUE AVEC INSISTANCE PARTICULIERE SUR LE ZIMBABWE
S. Mutambu

RESUME

La résistance de Plasmodium falciparum aux antipaludiques actuels a été décrite dans de nombreuses régions du globe, surtout en Afrique sub-saharienne, où le paludisme est endémique. La résistance de P. falciparum à l'antipaludique le plus utilisé, la chloroquine, a été décrite pour la première fois au Kenya, chez un touriste, en 1979. Depuis, plusieurs pays africains ont commencé à surveiller la sensibilité du paludisme à P. falciparum aux antipaludiques, en recourant à des tests in vitro ou in vivo. Les résultats de ces tests ont fait apparaître, dans de nombreuses parties du continent, une résistance à la quasi-totalité des antipaludiques (à l'exception de l'artémisinine et de ses dérivés). Une résistance à la chloroquine > 85 % (des cas pertinents testés in vivo), allant du niveau RI au niveau RIII, a été décrite. Il existe également des résistances à la sulfadoxine/pyriméthamine, à l'amodiaquine et à la quinine dans certaines parties de l'Afrique. Une résistance à la méfloquine et à l'halofantrine, quoique ces agents soient peu utilisés, a été enregistrée dans quelques pays, dont le Zimbabwe.

La résistance aux antipaludiques continue de s'étendre en Afrique et le problème a pris de sérieuses proportions ces dernières années, nécessitant l'emploi de médicaments nouveaux, plus coûteux. Le présent article passe en revue la sensibilité de P. falciparum (responsable de plus de 90 % de l'ensemble des cas de paludisme) aux antipaludiques en Afrique, en insistant particulièrement sur le Zimbabwe. Il discute également des travaux de recherche et des mesures de contrôle visant à repérer, diagnostiquer rapidement et maîtriser les phénomènes de résistance afin de réduire la morbidité et la mortalité dues au paludisme.


REVIEW OF THE SENSITIVITY / SUSCEPTIBILITY OF PLASMODIUM FALCIPARUM IN AFRICA WITH SPECIAL REFERENCE TO ZIMBABWE
S. Mutambu

SUMMARY

Plasmodium falciparum resistance to the available antimalarial drugs has been described in many parts of the world, especially in sub-Saharan Africa where malaria is endemic. P. falciparum resistance to the most widely used antimalarial drug, chloroquine, was first reported from Kenya in a tourist in 1979. Since then, many countries in Africa started to monitor the susceptibility of falciparum malaria infections to antimalarials using either the in vivo or in vitro tests. Results from these tests have shown that resistance to virtually all antimalarial drugs except for artemisinin and its derivatives exists in many parts of the continent. Chloroquine resistance of over 85% (of suitable cases tested in vivo) varying from RI to RIII levels have been reported. Sulfadoxine/pyrimethamine, amodiaquine and quinine resistance also exists in some parts of Africa. Resistance to mefloquine and halofantrine, though not widely used has been documented in a few countries including Zimbabwe.

Drug resistance continues to spread in Africa and it has become a major problem in the control of malaria in recent years necessitating the use of drugs which are more expensive. This review looks at the susceptibility of P. falciparum (the cause of more than 90% of all malaria infections) to antimalarial drugs in Africa with special reference to Zimbabwe. Research efforts and control measures that are being undertaken to map out, rapidly diagnose and control drug resistance in an effort to reduce morbidity and mortality due to malaria are also discussed.


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Pages maintenues par Dr. Stéphane DUPARC - Octobre 98