3ème CONFERENCE PANAFRICAINE SUR LE PALUDISME
3rd PANAFRICAN MALARIA CONFERENCE


Conference PanAfricaine

5ème SESSION SCIENTIFIQUE
THERAPEUTIQUES

SCIENTIFIC SESSION N°5
THERAPEUTICS


EFFICACITE DES ANTIPALUDIQUES EN AFRIQUE
A. Aguye

RESUME

Un grand nombre de médicaments sont utilisés en Afrique pour la chimioprophylaxie et la chimiothérapie du paludisme. Des médicaments efficaces et bien tolérés sont des armes nécessaires dans le regain d'intérêt que connaît la lutte antipaludique.

Les antipaludiques les plus utilisés en Afrique à l'heure actuelle sont la chloroquine, la sulfadoxine-pyriméthamine, la méfloquine, le fansimef® et les dérivés de l'artémisinine.

Plusieurs critères, dont les données cliniques et biologiques, peuvent être utilisés pour évaluer l'efficacité des antipaludiques. Des études et rapports de différentes régions du continent indiquent que l'efficacité des antipaludiques peut varier d'une région à l'autre. En Afrique Occidentale, la chloroquine conserve largement son efficacité clinique. On a signalé des cas de résistance à ce composé, ainsi qu'à la sulfadoxine-pyriméthamine, à l'amodiaquine et à la méfloquine. Les résultats en Afrique Orientale et Méridionale montrent que la résistance à Io chloroquine est plus importante et qu'il existe une tendance générale à utiliser des médicaments de seconde intention. En Afrique Centrale, comme au Congo, Brazzaville, la réponse aux antipaludiques courants est plus encourageante qu'en Afrique Orientale et Méridionale.

La résistance aux antipaludiques présente un tableau discontinu et très inégal à travers l'Afrique, surtout pour la chloroquine. L'interprétation des données disponibles présente de nombreux pièges car celles-ci ne proviennent pas d'études conduites selon une méthodologie uniforme. Toutefois, on s'accorde à reconnaître que la résistance aux antipaludiques est un problème qui handicape la lutte contre le paludisme.

Un certain nombre de facteurs altérant l'efficacité des antipaludiques, comme des facteurs sociologiques entre autres, ont été identifiés et sont discutés. il s'agit de la pression sélective des traitements et de l'usage irrationnel des antipaludiques.


THE EFFICACY OF ANTIMALARIAL DRUGS IN AFRICA
A. Aguye

SUMMARY

A large number of drugs are used in Africa for chemoprophylaxis and chemotherapy of malaria. Efficacious and safe drugs are necessary as weapons in the renewed interest in malaria control.

The most commonly used antimalarial drugs in Africa at the present time are chloroquine, sulfadoxine-pyrimethamine, mefloquine, fansimef® and artemisinin derivatives.

Several parameters can be used to assess the efficacy of antimalarials including clinical and laboratory data, Surveys and reports from various parts of the continent indicate that efficacy of antimalarial drugs vary from one area to another. In West Africa, chloroquine remains largely efficacious from the clinical point of view. Resistance has been reported for this agent as well as to sulfadoxine-pyrimethamine, amodiaquine and mefloquine. Data from East and Southern Africa show that resistance to chloroquine is more problematic and there is a general tendency to use second line drugs. In Central Africa, such as in Congo, Brazzaville, the response to common antimalarials are more encouraging than those from East and South Africa.

Resistance to antimalarial drugs show a patchy and very uneven picture throughout Africa, particularly chloroquine. The interpretation of the available data is fraught with many pitfalls as they do not derive from uniformly conducted studies. However the general consensus is that resistance to antimalarials is a problem that is hampering the fight against malaria.

A number of factors affecting the efficacy of antimalarials such as sociological factors among others have been identified and will be discussed. These include drug pressure and irrational use of antimalarials.


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Pages maintenues par Dr. Stéphane DUPARC - Octobre 98